Au commencement, il y a le désir. Pas plus. Pas moins. Ni concept à mettre en forme, ni idée à faire passer, ni message à délivrer. Non plus que d’image ou de scène à représenter, raconter ou évoquer. Juste une prodigieuse faculté d’abandon à la pulsion créatrice, à la veine chercheuse, à la force de l’émotion et à l’élan du geste. L’accès direct à un état de poésie, inspiré et fertile. Une aventure menée sans filet. Sans esquisse préalable. Mais portée par une inlassable envie d’expérimentations picturales et graphiques. Et la conscience qu’« on n’invente rien, on met en forme différemment ».